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    Grand Nouméa
  • A.T. | Crée le 05.06.2024 à 16h24 | Mis à jour le 05.06.2024 à 16h25
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    La boucherie industrielle Selvi, située avenue de Tonghoué, entre Auteuil et Koutio a été détruite par les flammes. Photo DR
    La boucherie industrielle Selvi d’Auteuil fait partie de la longue liste des sociétés détruites par les flammes lors des émeutes. Sauf que trois semaines après l’incendie, des carcasses de viande en putréfaction dégagent une odeur nauséabonde dans le secteur, au grand dam des riverains qui demandent de faire place nette dans l’enseigne.

    "C’est une horreur. L’odeur est insupportable." Depuis trois semaines, Marie-Laure vit recluse chez elle non seulement à cause des violences qui éclatent dans Auteuil, mais aussi en raison d’émanations pestilentielles qui se sont emparées du quartier depuis l’incendie de Selvi. Dès le début des émeutes, cette boucherie industrielle a été réduite en cendres. Mais à l’intérieur, les pillards ont laissé de nombreuses carcasses et d’autres restes d’animaux qui, depuis, pourrissent sur place.

    Un calvaire pour les voisins de l’enseigne. "Cela fait trois semaines maintenant. On est envahis de mouches et on craint de voir bientôt un afflux de rats également. Il y a un vrai risque sanitaire désormais." Marie-Laure n’est pas la seule à tirer la sonnette d’alarme. "L’odeur est si forte et persistante qu’on ne peut même plus aller sur notre terrasse", confirme une autre riveraine.

    33 emplois détruits

    Ces habitants déplorent que la ville et la société "ne cessent de se renvoyer la balle" sur leur responsabilité pour faire place nette. Pour le gérant, la perte du jour au lendemain de son entreprise qui employait 33 salariés est avant tout un choc. "Je comprends bien ces plaintes, mais ce sont d’abord mes équipes et moi-même qui avons vécu une agression extrêmement violente en perdant notre outil de travail, juge bon de rappeler Jean-Franck Jallet, à la tête de cette enseigne qui écoulait près de 4 tonnes de viande par jour et qui ne s’avoue pas pour autant vaincu. L’objectif, ce sera de relancer l’activité sur un autre terrain d’ici début 2025 j’espère, avec peut-être une solution alternative, car notre disparition pose des problèmes d’approvisionnement à nos fournisseurs."


    Les riverains craignent des risques sanitaires si les carcasses et débris ne sont pas évacués. Photo DR

    Des ambitions qui ne règlent pas pour autant l’épineuse question des carcasses et autres marchandises à devoir dégager au plus vite. "L’entreprise a des plafonds semi-écroulés à cause de l’incendie. Les conditions de sécurité ne sont pas garanties pour intervenir à l’intérieur", estime le gérant, qui demande à "être déchargé de toute responsabilité en cas d’accident", chose qu’il n’a pas encore obtenue.

    La mairie, compétente en matière de salubrité publique, annonce de son côté que c’est à la direction de cette société privée de se charger de cette tâche. Néanmoins, la ville assure "pousser" du côté de la gendarmerie, afin de parvenir à déployer un dispositif de forces de l’ordre tout autour lorsque la société s’en chargera, notamment dans ce quartier qui "reste très chaud", reconnaît la municipalité.

    D’ici là, les riverains devront encore prendre leur mal en patience.

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