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    Grand Nouméa
  • Aurélia Dumté | Crée le 07.07.2024 à 12h30 | Mis à jour le 07.07.2024 à 12h31
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    Malgré la météo qui s’annonçait mauvaise, les navettes maritimes ont pu fonctionner ce matin entre le sud du Mont-Dore et Boulari, pour transporter les électeurs. Photo Aurélia Dumté
    Pour certains électeurs du Mont-Dore, mieux vaut avoir une vraie conviction pour se rendre aux urnes. Qu’ils soient habitants du sud de la commune et inscrits dans un autre bureau de vote, ou résidant ailleurs et toujours inscrits dans le sud, voter signifie prendre les navettes maritimes. Et patienter de longues heures.

    Au Mont-Dore, ce matin, les files d’attente étaient bien moins longues que dimanche dernier, malgré une participation plus élevée en matinée. Chacun sachant exactement où est son bureau de vote, et les équipes municipales étant mieux organisées. Mais pour certains électeurs de la commune, accomplir son devoir est une vraie mission. Pas de file d’attente à la mairie, alors qu’à quelques centaines de mètres plus loin, une longue queue s’étire le long de la marina. Ce sont les électeurs du sud du Mont-Dore, qui se rendent à leur bureau de vote, coût que coûte.

    "Ça vaut le coup d’attendre"

    Pour certains, c’est un devoir. Ils doivent voter. Sans trop se poser de questions. Pour d’autres, le jeu en vaut la chandelle. "Ça vaut le coup d’attendre, de prendre le risque de rester coincées," estiment Hilda et Ludmila, habitantes de La Conception, mais votantes à la Salle des communautés, au Vallon-Dore. La météo s’annonçait mauvaise ce matin, avec des risques d’annulation du dispositif des navettes pour cause de vents forts. Peu importe, les deux jeunes femmes "ne ratent pas une élection, surtout en ce moment. Ce vote aura une influence sur la situation actuelle, positive ou négative, en fonction du résultat…" Christine habite à La Coulée, elle patiente, elle aussi, avec ses deux gros sacs cabas, pour monter dans une des navettes direction le Vallon-Dore. "Ce n’est pas pratique tout ça quand il fait mauvais temps," concède-t-elle. À la différence d’Hilda et Ludmilla, Christine a des doutes sur l’impact de ces élections législatives quant à la crise que traverse la Nouvelle-Calédonie. "Ce n’est pas évident…"

    "Des retombées positives"


    Véro et Isabelle attendent depuis deux heures pour se rendre au Vallon-Dore et voter. Mais pas de stress, c’est dimanche, et l’occasion de rendre visite à la famille. Pour autant, le risque d’arrêt des rotations des navettes à cause de vents forts est réel. Photo Aurélia Dumté

    Véro, de Koutio, et Isabelle, de Rivière-Salée, espèrent bien que ces élections vont changer les choses. Il est 9 heures et elles attendent leur tour pour embarquer dans un bateau, tranquillement, depuis 7 heures du matin. "C’est important de voter au vu de la situation actuelle, estime Véro. On souhaite qu’il y ait des retombées positives, que la situation revienne doucement à la normale." Isabelle arrive de Rivière-Salée. Dimanche dernier, elle a fait la queue au départ de port Moselle, "mais le trajet est plus long, alors je suis venue à Boulari aujourd’hui." Elle aussi pense que ces élections vont "apporter du changement, c’est en tout cas ce que l’on souhaite". Isabelle a devant elle des sacs cabas remplis de courses. "J’en profite pour ramener des courses à ma mère, qui vit à La Coulée." Ezechiel, lui aussi dans la file d’attente, ne fait que l’aller-retour, "mais ça va, le bureau de vote est directement sur le wharf, à la salle des communautés."

    Près de trois heures pour aller voter


    Heureusement, dans les bureaux de vote de la commune, l’attente est courte pour glisser son bulletin dans l’urne. Photo Aurélia Dumté

    En sens inverse aussi, des électeurs prennent les navettes. Comme Wilson, qui vit à La Coulée mais est inscrit à La Conception. Il était tôt ce matin lorsqu’il est allé réaliser son devoir de citoyen dans son bureau de vote, salle Henri-Serandour, à Boulari, où plusieurs bureaux sont réunis. "J’ai pris la navette, j’ai attendu 30 à 40 minutes, plus les 30 minutes de trajet. Il y avait déjà du monde en sens inverse. Ce sera plus difficile pour rentrer, mais il faut faire vite, parce que le vent risque de se lever." De toute façon, hors de question pour Wilson de tenter de passer par la route, "je ne vais pas prendre de risque". Ces élections législatives, d’ordinaire peu populaires, prennent une symbolique forte en ce moment avec la grave crise que traverse le Caillou. Et la volonté dont font preuve certains électeurs et certaines électrices, d’autant plus ceux et celles du sud du Mont-Dore, en est encore un exemple criant.

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