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    Grand Nouméa
  • Nikita Hoffmann | Crée le 07.07.2021 à 17h45 | Mis à jour le 08.07.2021 à 00h02
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    Parcourir un kilomètre avec 5 kilos sur le dos n'a pas été de tout repos pour ces élèves de 4e. Photo NH
    Cinq classes de 4e ont effectué un parcours pédestre autour de leur collège, mercredi matin. But de l'opération : les avertir sur les conséquences du surpoids, dans le cadre du projet d'éducation à la santé porté par l'établissement.

    "L'objectif, c'est de sensibiliser les élèves à l'obésité, et leur faire comprendre ce que représente une contrainte de 5 kilos en plus à porter", explique Stéphane Mayrand, professeur de sport et porteur du projet "Activités physiques et Santé", mis en place au collège de Kaméré, cette année, pour les classes de 4e. Cette initiative met en lien deux professeurs d'EPS, un professeur de SVT et l'infirmière du collège, avec le désir d'éduquer les jeunes sur l'importance d'avoir une activité physique régulière, et de s'alimenter correctement, en évitant les boissons sucrées.

    Faire naître une prise de conscience

    En ce sens, mercredi matin, l'heure était à la pratique sportive pour ces 110 élèves de 4e. Ceux-ci ont réalisé un parcours d'un kilomètre, autour de leur établissement, le tout en portant 5 kilos supplémentaires (deux bouteilles d'eau de 1,5 litre ainsi que deux poids) dans leur sac, afin de se mettre dans la peau d'une personne en surpoids. "Ce que l'on souhaite aujourd'hui, c'est vraiment une prise de conscience", affirme Stéphane Mayrand. Objectif atteint, chez la plupart de ces élèves. "Je me rends compte à quel point c'est plus compliqué de marcher et courir lorsqu'on est obèse", remarque Karl, après avoir effectué le circuit.

    Parallèlement à cela, leur professeur de SVT intervient en cours pour attirer leur attention sur les maladies en lien avec l'obésité, telles que le diabète de type II et, dans certains cas, le cancer. Information qui a interpellé Cleverson : "J'ai appris que l'on pouvait mourir de ce type de maladies... Et puis, même sans parler de maladies, pour la respiration, ce n'est pas bon", raconte celui-ci.

    De son côté, l'infirmière du collège, Sandrine Mollard, agit en entretien individualisé avec chacun de ces élèves, afin de les mesurer et les peser. Le but : confronter ces données à la courbe de croissance de l'enfant, pour prévenir la surcharge pondérale. "Ma mission, c'est d'avoir un rôle de conseil en santé avec l'élève", indique celle-ci.

    Cette opération devrait être renouvelée l'année prochaine, avec cette fois l'ambition de toucher tous les niveaux scolaires. "Ce serait une façon d'avoir un reflet de la santé des enfants du collège au fil du temps, voir s'ils prennent du poids, et faire la prévention de l'alimentation et de la bonne hydratation", conclut l'infirmière.

    Un bilan catastrophique 

    Au regard du dernier baromètre santé calédonien réalisé en 2019 par l'Agence sanitaire et sociale, la situation sanitaire est pour le moins alarmante chez les jeunes Calédoniens. D'après cette enquête, 32,4% des collégiens de 10-15 ans ont affirmé boire tous les jours des boissons sucrées. A côté de cela, seulement 21,4% d'entre eux déclarent faire tous les jours au moins une heure d'activité physique. Ceci confirme l'importance d'éduquer les collégiens à une bonne alimentation, afin de prévenir les maladies comme le diabète.

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