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    Nouvelle Calédonie
  • LNC | Crée le 17.05.2024 à 07h58 | Mis à jour le 17.05.2024 à 23h13
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    L'avion transportant les renforts militaires s'est posé à 22h30 à La Tontouta. Photo Anthony Tejero
    Malgré encore de nombreux points de blocages dans les quartiers nord de Dumbéa, à Païta, au Mont-Dore et à Dumbéa, les pillages et les incendies ont été moins nombreux cette nuit et l'agglomération retrouve une "situation plus calme et apaisée", selon le haut-commissariat. Une partie des 1 000 policiers et gendarmes supplémentaires sont arrivés dans la nuit.

    [22h30] Un avion avec près de 130 renforts de militaires dont une grande partie de gendarmes mobiles a atterri en fin de soirée à La Tontouta.

    [21h30] Le président de la commission médicale du Médipôle, Thierry de Greslan, s'est alarmé vendredi des difficultés d'accès aux soins engendrées par la situation de "guérilla urbaine" qui règne dans certains quartiers de l'agglomération, évoquant des "dégâts collatéraux terribles". "Trois ou quatre personnes seraient décédées hier (jeudi) par manque d'accessibilité aux soins", en raison notamment de barrages établis dans la ville, a-t-il avancé sur France Info.


    Les équipes médicales doivent faire face à "une situation de guérilla urbaine avec son lot de blessés par balles", a déclaré le président de la commission médicale du Médipôle, Thierry de Greslan. Photo Archives LNC/Thierry Perron

    Ce chiffre n'est qu'une "estimation qui est très difficile", mais "il y a des dégâts collatéraux terribles", a-t-il ajouté. Il a notamment évoqué des patients qui n'ont pu avoir accès à leur dialyse depuis lundi. Les équipes médicales qui "travaillent depuis lundi et qui sont épuisées" doivent faire face à "une situation de guérilla urbaine avec son lot de blessés par balles", avec de nombreuses "fractures traumatiques" à traiter, a-t-il poursuivi. Thierry de Greslan a également déclaré craindre "le rebond qu'on connaît dans toutes les crises", lié aux malades qui ne sont actuellement pas pris en charge et "l'impact psychologique, y compris sur les jeunes".

    Il a également dit s'inquiéter du risque de "pénurie majeure de médicaments (…) si la situation devait se pérenniser", notamment après l'incendie d'un entrepôt où étaient stockés les médicaments à destination des pharmacies du territoire.

    Afin d'éviter cette pénurie totale, les autorités de Nouvelle-Calédonie ont annoncé vendredi plusieurs mesures visant à libérer les grands axes routiers pour une opération de "ravitaillement", après quatre jours d'émeutes sur l'archipel.

    [18h30] Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, réunira les assureurs "la semaine prochaine" afin de "garantir une indemnisation rapide et juste" des dégâts causés par les violences en Nouvelle-Calédonie, a annoncé vendredi son cabinet.

    Le montant des dégâts économiques est encore en cours d'évaluation et sera communiqué lorsqu'il sera "stabilisé et fiable", selon la même source, relayant le "soutien" de Bruno Le Maire "aux élus et au monde économique de Nouvelle-Calédonie".


    Le bilan des destructions est déjà particulièrement lourd. Selon la CCI, les dégâts s'élèvent pour le moment à plus de 24 milliards de francs. Photo Nicolas Lebreton

    [17h30] Des évènement "d'une gravité extrême" dont le gouvernement français "porte une grande responsabilité". C'est dans ces termes que l'Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités (USTKE) décrit la situation traversée par la Nouvelle-Calédonie, dans un communiqué diffusé en fin de journée ce vendredi. "Malgré les nombreuses mobilisations sans précédentes pour demander le retrait du dégel du corps électoral et l'avis négatif de la majorité des élus du Congrès, celui-ci a préféré continuer sa procédure législative avec l'appui de la droite locale et de ses parlementaires", regrette le syndicat.

    S'il dit comprendre le sentiment de la jeunesse révoltée, l'USTKE déplore cependant "fortement les saccages récents et les destructions, d'enseignes, de magasins de proximité qui vont accentuer le chaos social et économique pour nos populations". "Derrière ces sociétés brûlées et détruites, ce sont aussi des salariés, des mamans et des papas du pays, beaucoup de nos familles qui viennent de perdre leurs emplois et leurs salaires." L'Union demande ainsi aux "populations mobilisées de se ressaisir et revenir au calme" et dénonce en parallèle "la formation de milices armées qui, avec la complaisance de certaines forces de l'ordre, profitent pour commettre des crimes".

    [17h00] L'état d'urgence a été décrété par le président de la République mercredi soir. Dans le cadre de ce dispositif, le haut-commissaire a pris plusieurs mesures à portée générale,

    notamment un arrêté portant sur "l'interdiction de tout déplacement sur la voie publique et dans les lieux publics sur l'ensemble du territoire de 18heures à 6heures le matin suivant" et ce "jusqu'à la fin de l'état d'urgence", qui s'étend sur 12 jours.

    Les exceptions à cette interdiction de circuler concernent uniquement :

    • les déplacements des personnels investis dans une mission de service public et des activités nocturnes indispensables, ainsi que les transports de matériels qui ne peuvent être différés ;
    • les déplacements liés à des motifs impérieux de santé, d'urgence médicale, ou d'assistance à personne vulnérable ou de force majeure seront tolérés ;
    • les professions médicales.

    La violation de l'interdiction fixée à l'article 1er est punie de six mois d'emprisonnement et d'une amende de 895 000 francs. Le haut-commissaire en appelle à la responsabilité de chacun pour le strict respect de ce couvre-feu

    [16h30] La CCI-NC exprime sa solidarité et son total soutien aux entrepreneurs et salariés touchés par les émeutes qui ont détruit ces derniers jours une bonne partie de l'économie calédonienne. Et propose le soutien psychologique de l'Apesa NC, qui dispose d'un réseau de 140 "sentinelles" formées pour détecter les signes de détresse. 

    Contact : 78 41 48 ou apesanc@gmail.com. Avec l'accord du chef d'entreprise, l'Apesa offre cinq séances gratuites de soutien psychologique, grâce à ses coordinatrices Marion Girard et Lea Dell'Erba. 

    [16h20] La mairie de Koumac lance un appel aux parents dont les enfants sont bloqués à Nouméa. Elle propose de contacter ses agents qui se chargeront d'organiser leur retour dans le Nord.

    [16 heures] Le gouvernement a activé une cellule de crise pour tenter de répondre aux différentes problématiques dont il a la compétence : notamment la santé, l'alimentation, l'éducation ou encore le transport.

    • Pour la santé

    Eu égard aux difficultés d'accès aux hôpitaux, notamment au Médipôle, un poste médical avancé (PMA), opéré par les services de la direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR) en coordination avec la direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS), a été mis en place afin de permettre une première prise en charge. Ce PMA assure une prise en charge médicale complémentaire et la stabilisation des patients avant leur évacuation, après régulation par le SAMU, vers un établissement de santé adapté.

    Un seul numéro est à contacter : le 15.

    Le gouvernement est à pied d'œuvre pour faciliter la relève du personnel médical dans les différentes structures médicales. Enfin, un travail est également mené pour faciliter l'approvisionnement des Ehpad et autres maisons de retraite en matériel médical et alimentaire.

    • Pour l'urgence alimentaire

    Il n'y a pas de pénurie alimentaire. Le gouvernement a identifié un stock suffisant de deux mois.  Toute la difficulté réside dans le réapprovisionnement des commerces et des stations-service dans les différents quartiers de Nouméa et de l'agglomération.

    • Pour l'éducation

    En concertation avec le vice-rectorat, le gouvernement s'organise pour assurer une réouverture des établissements scolaires. Cette réouverture ne sera effective que si toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et le bien-être des élèves et du personnel éducatif sont réunies. Pour l'heure, l'ensemble des établissements scolaires restent fermés.

    Une communication spécifique sera faite sur l'agenda et les mesures mises en place pour la réouverture.

    • Pour les transports

    La situation des personnes bloquées à l'extérieur et à l'intérieur de la Nouvelle-Calédonie est prise en considération. La reprise des vols sera organisée dès que les axes routiers seront libérés. Dans l'attente, il est demandé aux personnes de faire preuve de patience afin que leur rapatriement s'opère dans des conditions de sécurité optimales.

    [15 heures] Contrairement aux rumeurs qui ont circulé sur les réseaux sociaux, le Médipôle "n'a pas fait l'objet de tentatives d'intrusion", assure la direction dans une publication sur ses réseaux. "Les équipes du CHT restent mobilisées et engagées pour assurer la continuité des soins auprès des patients. Nous vous conseillons la prudence concernant les informations qui circulent très rapidement." Le Médipôle demande par ailleurs aux internautes de suivre la page Facebook du CHT pour disposer des informations officielles.

    [13h30] L'Union calédonienne accuse le haut-commissaire, Louis Le Franc, de se livrer à une "campagne de désinformation". "La conférence de presse du haut-commissaire du jeudi 16 mai oscille entre amateurisme et manipulation, et mérite donc quelques rectifications publiques." L'UC souligne dans un premier temps que le premier gendarme a bien été tué à La Coulée, et pas à Saint-Louis comme il a pu être dit. "Ce mensonge participe à stigmatiser les gens de la tribu alors que ceux-ci étaient en réunion toute la journée pour faire enlever les obstacles", assure le parti. Par ailleurs, l'Union calédonienne rappelle que la consigne de la CCAT reste la "mobilisation pacifique" et l'interdiction de "toucher aux biens et aux personnes". "La CCAT a demandé de lever les pieds sur les blocages. Les dernières réunions ont confirmé cette consigne." Et si les casseurs "en ont profité", aucun militant de la CCAT ne ferait partie des émeutiers, assure l'UC. Enfin, le parti confirme que les gendarmeries de Hienghène et de Nengone "n'ont jamais été attaquées", comme l'avait déjà dit la gendarmerie. "Tout qui se passe dans notre pays est de la seule responsabilité de Macron et de ses ministres."

    [13h00] Au supermarché Michel-Ange, à Motor Pool, les rayons sont désormais totalement vides. L'approvisionnement des magasins devient une urgence absolue.


    Photo Baptiste Gouret

    [12h10] Finalement la conférence de presse s'est transformée en rencontre avec Louis Le Franc au haut-commissariat. " Sur l'ensemble de l'agglomération, on a constaté un retour au calme ", confirme-t-il. " Il n'y a pas de pénurie ni de problème de stock, nous disposons de stocks alimentaires et de médicaments suffisants ", assure Louis Le Franc. " Il faut organiser et sécuriser des convois, et notamment prévoir des équipes de déminage car certains barrages sont piégés. Ça va démarrer cet après-midi. "


    Finalement, seul le haussaire répond aux questions des journalistes ce midi. Photo Baptiste Gouret

    Concernant les barrages dans les quartiers, " il faut que les voisins vigilants restent où ils sont, prévient le haussaire. Au fur et à mesure que les renforts arrivent, les forces de l'ordre viendront les remplacer. "

    " Je confirme qu'on va tenter de libérer dès cet après-midi les axes stratégiques " pour réapprovisionner certains magasins et rendre accessible les deux établissement de santé, à savoir le Médipôle et la clinique Kuindo-Magnin.

    "Les points sensibles restent les mêmes qu'hier, à savoir Montravel, Ducos/Kaméré, Vallée-du-Tir à Nouméa et Apogoti à Dumbéa."

    Louis Le Franc précise également que l'homme suspecté d'avoir tué deux personnes n' pas été interpellé mais qu'il "s'est rendu".

    Le micro tendu avec le haussaire est terminé.

    [11h45] Il y avait la foule ce matin devant les grilles des magasins Discount à Belle-Vie. Des centaines de personnes attendaient leur tour pour aller faire des provisions. Les clients pouvaient accéder au magasin par groupe de 20.

    [11h30] La conférence de presse n'a toujours pas commencé.

    [11 heures] Lors de la conférence de presse qui doit se dérouler ce matin à partir de 11 heures dans les locaux du gouvernement, sont attendus le haussaire Louis Le Franc et le membre du gouvernement chargé de la santé Yannick Slamet.

    [11 heures] A Dumbéa Nord, une longue file d'attente s'est constituée devant le magasin Top Store avant sont ouverture prévue à 11 heures.


    Photo Lucile Coffigny

    [10h40] La fumée se dégage toujours de Mageco, à côté du rond-point Berthelot.


    La fumée se dégage toujours de Mageco, à côté du rond-point Berthelot. Photo Baptiste Gouret

    [10h05] Devant le Leader Price Magenta, pendant que le barrage et les feux près des Tours se poursuivent, la population attend l'ouverture du magasin.


    Devant le Leader Price Magenta, pendant que le barrage et les feux près des Tours se poursuivent, la population attend l’ouverture du magasin. Photo Baptiste Gouret

    Pendant ce temps, un important cortège de véhicules policiers et militaires emprunte le rond-point de Magenta en direction de l'aérodrome.


    Pendant ce temps, un important cortège de véhicules policiers et militaires ont emprunté le rond-point de Magenta en direction de l’aérodrome. Photo Baptiste Gouret

    [9h40] Devant Les Halles de Magenta, un important dispositif de police a été déployé sur le rond-point qui fait face au centre commercial, alors qu'une centaine de personnes attendent l'ouverture du magasin Casino. Un journaliste, présent sur place vers 8 heures, confirme que le magasin a bien été pillé en début de matinée.


     Un important dispositif de police est déployé autour des Halles de Magenta. Une tentative d'intrusion aurait eu lieu dans la matinée. Photo Baptiste Gouret

    Devant l'enseigne, les gens espèrent une ouverture " à 11 heures ". La direction demande à la clientèle d'attendre devant avant de pouvoir donner des informations sur les heures d'ouverture.


     Une centaine de personnes attendent l'ouverture du Casino des Halles. Photo Baptiste Gouret

    Un peu plus loin, le magasin Discount Belle-Vie a ouvert ses portes à 9 heures, indique-t-on. Beaucoup de monde serait déjà sur place et le personnel laisse entrer les clients par groupes de 20 personnes.

    [9h30] La province Sud annonce que, comme promis par Gabriel Attal lors du conseil de sécurité, Sonia Backès s'entretiendra en visioconférence, à 16h15, avec le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, et la ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, au sujet de l'aide financière à apporter à la Calédonie.

    [8 heures] Dans un point de situation diffusé ce vendredi matin, le haut-commissariat confirme l'accalmie de cette nuit. "L'état d'urgence a permis, pour la première fois depuis lundi, de retrouver une situation plus calme et apaisée dans le Grand Nouméa, malgré les incendies d'une école et de deux entreprises." Il révèle également que le gendarme, mort mercredi à la suite d'un tir accidentel lors de la préparation d'un véhicule blindé, était âgé de 46 ans. "Louis Le Franc, haut-commissaire de la République, adresse ses plus sincères condoléances à la famille et à l'ensemble des militaires de la gendarmerie nationale."

    Par ailleurs, les autorités continuent de s'organiser pour acheminer les produits de première nécessité sur le territoire, via le pont aérien mis en place. Le haut-commissariat rappelle également que les mesures d'interdiction de rassemblements, de transport d'armes et de vente d'alcool ainsi que le couvre-feu de 18 heures à 6 heures sont maintenues sur l'ensemble du territoire et réitère "son appel au calme et au strict respect des mesures prises pour assurer la sécurité de la population".

    [7h30] Ce vendredi 17 mai, les Calédoniens se réveillent après une nouvelle nuit d’émeutes sur le territoire, la quatrième de suite, toujours sous le régime de l’état d’urgence et au terme d’un nouveau couvre-feu, levé à 6 heures. Les actes de violence, les pillages et les incendies semblent avoir été moins importants que les nuits précédentes dans l’agglomération. La présidente de la province Sud, Sonia Backès, le confirme ce vendredi matin. "Les quartiers pavillonnaires ont été complètement calmes grâce à l’action des habitants", fait-elle remarquer, mais "certains quartiers du nord de Nouméa, de Dumbéa, de Païta, et du Mont Dore sont encore des zones de non-droits même si elles étaient globalement plus calmes".

    Trois policiers ont été blessés jeudi après-midi, mais aucun nouveau blessé n’est à déplorer ce vendredi matin dans les rangs des forces de l’ordre. Avec la mort accidentelle d’un gendarme jeudi soir, le bilan humain s’élève toujours à cinq morts, dont deux gendarmes. Une armurerie aurait été attaquée dans la nuit, révèle également la présidente de la province Sud, mais les assaillants n’auraient pas réussi à s’emparer des "plus de 600 armes finalement sécurisées par les forces de sécurité".


    Une partie des effectifs supplémentaires envoyés en Nouvelle-Calédonie sont arrivés dans la nuit à l’aéroport de La Tontouta. Photo Haut-Commissariat

    Pendant que les forces de l’ordre déployées sur le terrain tentaient de contenir les émeutiers, les effectifs supplémentaires de gendarmerie et de policiers ont atterri dans la nuit à l’aéroport de La Tontouta. "Les renforts annoncés par le président de la République sont arrivés en Nouvelle-Calédonie. La fermeté et le rétablissement de l’ordre républicain sont impératifs", a indiqué le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, sur les réseaux sociaux, partageant une vidéo de leur descente d’avion. En tout, 1 000 gendarmes et policiers supplémentaires sont attendus. Cela portera à 2 700 les effectifs des forces de l’ordre sur le territoire.

    "À la demande du président de la République, nos objectifs sont clairs : rétablir l’ordre, assurer la continuité de la vie sur place et établir les conditions du dialogue", a également signalé le Premier ministre, Gabriel Attal, sur le réseau social X. Par ailleurs, "le gouvernement réunira dans les prochaines heures les représentants du monde économique pour les accompagner, leur permettre de tenir, de se relever et de se reconstruire."


    Une partie des effectifs supplémentaires envoyés en Nouvelle-Calédonie sont arrivés dans la nuit à l’aéroport de La Tontouta. Photo Haut-Commissariat


    Photo Nicolas Lebreton

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