- Baptiste Gouret | Crée le 27.03.2025 à 18h35 | Mis à jour le 27.03.2025 à 18h35ImprimerQuatre gendarmes mobiles avaient été blessés lors d’affrontements avec des habitants de la tribu de Saint-Laurent, le 9 mars. Photo d'illustration/Aurélia DumtéLe 9 mars, un couple de motards avait été agressé au col de la Pirogue. L’incident avait dégénéré en confrontation entre une dizaine de jeunes et les forces de l’ordre. Quatre auteurs présumés, âgés de 20 à 32 ans, seront jugés ce vendredi 28 mars.
Quatre personnes ont été interpellées, mercredi 26 mars, pour l’agression d’un couple de motards et des affrontements avec les gendarmes mobiles, annonce le procureur de la République, Yves Dupas, ce jeudi 27 mars. Les faits remontent au dimanche 9 mars. Vers 9 heures, alors qu’il circule sur la RT1 au niveau du col de la Pirogue, un couple de motards est pris à partie par trois personnes, qui bloquent la circulation et leur demandent de descendre de leur moto. Le couple reçoit plusieurs coups, mais parvient tout de même à prendre la fuite, avant de révéler l’incident à des gendarmes mobiles présents sur un poste de contrôle à Tontouta.
Un enfant atteint à la tête
Pendant ce temps, plusieurs jeunes commencent à bloquer la circulation au col de la Pirogue, obligeant les automobilistes à faire demi-tour. Un véhicule est la cible d’un jet de pierre, qui brise la lunette arrière et atteint un enfant à l’arrière de la tête. À leur arrivée, les gendarmes sont également pris pour cible, recevant insultes et jets de pierre. Ils lancent alors des grenades lacrymogènes pour tenter de disperser la dizaine de jeunes présents. Un pick-up est également utilisé pour intimider les forces de l’ordre, réalisant des "dérapages ou des arrêts brutaux à l’approche immédiate des véhicules de gendarmerie", relate le parquet. Au final, quatre gendarmes mobiles seront blessés, dont l’un d’eux se verra prescrire une incapacité totale de travail d’une journée.
Grâce à l’exploitation des vidéos réalisées par les gendarmes au moment des faits et plusieurs témoignages, l’enquête menée par la brigade de Païta a permis l’identification de quatre auteurs présumés, âgés de 20 à 32 ans, et domiciliés à la tribu de Saint-Laurent. Durant leurs auditions, ils ont déclaré qu’ils étaient "très alcoolisés". Trois des prévenus, dont le conducteur du pick-up, ont admis leur participation aux faits (insultes et jets de pierre). Le quatrième a reconnu qu’il était présent, "sans toutefois reconnaître son implication dans les délits, mais sa mise en cause est étayée par d’autres éléments de la procédure", affirme Yves Dupas.
Armes et stupéfiants retrouvés
Plusieurs centaines de grammes de cannabis ainsi que des armes, notamment une carabine 22 LR et une grenade lacrymogène appartenant aux gendarmes, ont été découvertes aux domiciles des auteurs présumés. Ils seront jugés en comparution immédiate ce vendredi 28 mars pour des faits d’outrages à personne dépositaire de l’autorité publique, de destructions de biens d’utilité publique, de violences volontaires sur des militaires de la gendarmerie en réunion et avec arme, et de détention de produits stupéfiants. Ils encourent jusqu'à dix ans d’emprisonnement, la peine maximale. Concernant les faits de violence sur le couple de motards et sur l’enfant atteint par une pierre, "l’enquête se poursuit", indique le procureur de la République.
-
-
DANS LA MÊME RUBRIQUE
-
VOS RÉACTIONS
- Les transports aériensà consulter ici